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Auteur Pierre DRIU LA ROCHELLE (1893 - 1945)
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" Je me rappelle deux ans plus tard, en face de moi, ce grand diable d'officier allemand debout dans la tourmente, à Verdun, Fritz von X..., qui était debout, et appelait, et m'appelait. Et je ne lui répondais pas, je le canardais de loin. Dans [...]
Issu d'une famille normande, bourgeoise et nationaliste installée dans le XVIIe arrondissement de Paris, déchirée par les problèmes conjugaux et d'argent. Élève de l'École libre des sciences politiques, il est traumatisé par la Première Guerre mondiale, durant laquelle il est blessé à trois reprises. La Comédie de Charleroi, recueil de nouvelles publié en 1934, s'inspire de son expérience de la guerre.
Proche des surréalistes dans les années 1920 (particulièrement d'Aragon, avec qui il se brouille en 1927, pour une femme), il s'intéresse aussi à l'Action française, tout en n'adhérant à aucun de ces courants. Il se fait connaître, en 1922, par un essai remarqué, Mesure de la France, et publie plusieurs romans.
Dans les semaines qui suivent les manifestations du 6 février 1934, il collabore à la revue La Lutte des jeunes et se déclare à la fois « socialiste » et « fasciste » (idée que l'on retrouve romancée dans "Une femme à sa fenêtre"), voyant là une solution à ses propres contradictions et un remède à ce qu'il considère comme la « décadence matérialiste des sociétés modernes ». En octobre, il publie l'essai Socialisme fasciste, et se place dans la lignée du premier socialisme français, celui de Saint-Simon, Proudhon et Charles Fourier. Ce choix intellectuel le conduit à adhérer en 1936 au Parti populaire français.
Sous l'Occupation, il devient directeur de La Nouvelle Revue française (NRF). À la Libération, il refuse l'exil ainsi que les cachettes que certains de ses amis – dont André Malraux – lui proposent.
Après deux tentatives manquées, il se donne la mort le 15 mars 1945.