Titre : | Murambi, le livre des ossements |
Auteurs : | Boubacar Boris DIOP, Auteur |
Type de document : | texte imprimé |
Editeur : | Stock, 2001 |
ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-84487-124-4 |
Format : | Broché: 228 pages / couv. ill. en coul. |
Langues: | Français |
Index. décimale : | 896 (Littératures africaines (littératures des langues africaines)) |
Résumé : |
« Tubatsembatsembe ! Il faut les tuer tous ! » Harcelés par les tutsi du FPR, les hutu qui assument un pouvoir chancelant, décident de mettre en œuvre une solution radicale : l’éradication définitive des tutsi du Rwanda. Alors, un gigantesque génocide s’abat sur cette ethnie, une tuerie méthodique et organisée, ancestrale et bestiale, sans aucun état d’âme, froide comme la lame de la machette mais épuisante tout de même. « Tuer autant de personnes sans défense nous posera sûrement des problèmes. A la longue, cela peut-être monotone et lassant. »
Quatre ans après cette gigantesque boucherie où périrent huit-cent-mille, un million, un million-deux-cent-mille, … Rwandais en quelques jours ? Mais comment les compter, Fest’Africa lance un projet auquel répondent dix écrivains africains dont Boubacar Boris Diop, pour partager le deuil de ce peuple, témoigner de sa douleur et constituer une œuvre pour la mémoire des disparus et pour la reconstruction des survivants. Boubacar a choisi la fiction pour construire son témoignage après avoir écouté de nombreux témoins qui ne pouvaient encore que difficilement mettre des mots sur l’indicible. Les regards étaient encore plus lourds que les mots. Mais en fait, c’est un témoignage sans concession, même pour les Français, qu’il livre à travers l’histoire de deux Rwandais : Jessica, la jeune femme héroïque qui prend tous les risques pour infiltrer les hutu dans la ville en sang et renseigner les rebelles tutsi, et Cornelius qui a quitté le Rwanda avant le génocide pour échapper à d’autres massacres prémonitoires et a vécu une jeunesse paisible à Djibouti pendant qu’on décapitait son peuple à la machette. Cornelius rentre au pays où il retrouve ses quelques amis survivants dont la courageuse Jessica qui a échappé au massacre, et doit affronter la destinée de sa famille qui a connu les affres du bourreau et de la victime. Il devra faire un long chemin avant «de penser à ce qui peut encore naître et non à ce qui est déjà mort. » Pour rendre son récit encore plus véridique et plus crédible, tel le rapport d’un médecin légiste, Diop parsème son oeuvre de témoignages tous plus cruels les uns que les autres où la sauvagerie le dispute au cynisme et la veulerie à la cupidité. C’est un témoignage sans émotion particulière, des faits, des faits bruts, insoutenables, accusateurs qu’il faudra garder en mémoire pour reconstruire un peuple même s’il y a un fleuve de sang entre les ethnies. « Tout cela est absolument incroyable. Même les mots n’en peuvent plus. Même les mots ne savent plus quoi dire. » Bien qu’il ait inscrit « roman » sous le titre de son ouvrage, Diop n’essaie pas de nous conduire dans une histoire, il veut nous imprégner de son témoignage et de son analyse. « Il dirait inlassablement l’horreur. Avec des mots-machettes, des mots-gourdins, des mots hérissés de clous, des mots nus et des mots couverts de sang et de merde. » Et, un jour peut-être, le pardon donnera naissance à un nouvel espoir, « … les morts de Murambi faisaient des rêves, eux aussi, et … leur plus ardent désir était la résurrection des vivants. » |
Exemplaires (3)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité | Code Couleur |
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DK17068 | 896 DIO | Livre | DAKAR | Littérature Afrique Caraïbes | Exclu du prêt | |
DK1581 | 896 DIO | Livre | DAKAR | Littérature Afrique Caraïbes | Exclu du prêt | |
SL90477 | AFR R DIO | Livre | ST LOUIS | Romans Science Fiction | Sorti jusqu'au 14/09/2022 |