Résumé :
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Spahi : En Afrique du Nord, cavalier appartenant à un corps créé en 1834, dont le recrutement était en principe à base d’autochtones (Petit Larousse). On ignore généralement qu’il a existé aussi une unité de spahis en Afrique noire, plus précisément au Sénégal. Créé en 1834 à partir d’éléments venus d’Algérie, ce corps de Saphis sénégalais a rapidement incorporé des personnels indigènes, ceux-ci percevant la même solde que les Européens. Basé à Saint-Louis, l’escadron a été de tous les combats qui ont progressivement étendu l’influence française à ce qui allait devenir la colonie du Sénégal puis l’Afrique Occidentale Française. L’étude présentée par Guy Thilmans (1922-2001), anthropologue, archéologue et historien et Pierre Rosière, spécialiste des questions équestres au Sénégal, concerne l’histoire, jusqu’aux années 1880, de ce corps dissous en 1927. Un accent particulier est mis sur le compagnon indissociable du spahi : son cheval. On apprend ainsi que la remonte se faisait principalement à partir des races nord-africaines, et que la nourriture des bêtes, souvent importée, était complétée en utilisant les ressources locales. La carrière de quelques officiers est évoquée, comme celle d’Alioune Sall, premier officier français d’origine sénégalaise, ou Henry Canard, arrivé simple cavalier et quittant le Sénégal après en avoir été le gouverneur. Dans son étude sur les spahis sénégalais (1843-1880), Guy Thilmans examine les nombreux problèmes liés à la création de ce corps spécial.
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