Résumé :
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Journaliste et essayiste, à la fois chroniqueur avisé et artisan inlassable de la décolonisation, Jean Rous estime qu'aujourd'hui deux chefs d'État incarnent particulièrement, en Afrique, ces vertus de militantisme et d'humanisme, et ce socialisme modéré qu'il professe lui-même : Léopold Sédar Senghor et Habib Bourguiba. Après avoir consacré, dans la même collection, une biographie très élogieuse au premier, il a publié récemment le premier tome d'un ouvrage qui porte sur la vie et l'action du Combattant suprême jusqu'à l'accession de la Tunisie à l'indépendance, en 1956.
D'autres auteurs - notamment Ch.-A. Julien dans l'Afrique du Word en marche, Félix Garros dans Bourguiba et la naissance d'une nation, et Jean Lacouture dans Cinq hommes et la France - ont décrit l'itinéraire de ce leader hors série qui a lutté pendant trente ans, avec lucidité et ténacité, contre le protectorat, alternant avec succès le compromis et la violence. Jean Rous lui-même avait écrit, en 1952, un premier livre intitulé Tunisie attention !, dans lequel il mettait en garde les responsables de la politique française contre le risque de ne pas satisfaire à temps les revendications nationalistes des Tunisiens. Dans ce nouvel ouvrage, l'auteur rappelle, à l'occasion, le rôle qu'il lui fut donné de jouer dans les années difficiles de l'émancipation tunisienne, mais c'est pour mieux exalter, sans dissimuler son admiration, l'action résolue et la tactique subtile du chef du Néo-Destour.
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